Tout petit, à trois ans déjà je jouais le groom d'un grand hôtel pour le spectacle de fin d'année d'un comité d'entreprise !
Puis, avec mes premiers pas d'enseignant à l'université, je joue Shakespeare (un petit rôle !), Tchekov, Lessing à la Studiobühne de Paderborn. Je fonde le cercle de théâtre francophone et - Molière, Tardieu, Vian en poche - va jusqu'à partir en mini tournées en Allemagne et en Belgique.
De retour en France, je joue au Festival de Blaye (Gironde) avec Guy Lenoir et collabore au groupe 33 de Jacques Albert Canque, particulièrement avec une pièce autour de Friedrich Hölderlin qui sera invitée... sur les toîts enneigés de Munich.
... la guerre, la guerre, la guerre, et puis Bertold Brecht, tout de même ! Et pourtant, entretemps, le Mur est tombé, la société est ébranlée en Allemagne et à Berlin. De jeunes auteurs émergent. L'Allemagne les découvre, la France les ignore.
Le Goethe Institut de Munich m'invite alors à une "tournée des popotes", un repérage de jeunes talents à Munich, Hambourg, Francfort et Berlin. Je (re) découvre dans grands festivals à Bonn, Recklinghausen, Mühlheim... et rencontre ceux que j'aurai plaisir à faire connaître en France :
en tout une vingtaine de pièces verront le jour,
toutes déposéees aux Editions de l'Arche ; trois d'entre elles seront créées en France à Bordeaux.
J'aurai plaisir aussi à contribuer à faire mieux connaître de jeunes auteurs français ou québécois auprès de plusieurs Théâtres Nationaux allemands, une tâche pas toujours simple quand les usages, les pratiques, les traditions culturelles sont souvent fort différentes.
Régulièrement invité pour "parler théâtre" (en France et en Allemagne mais aussi en Pologne,aux USA et au Québec), j'ai pu bénéficier de plusieurs "résidences" au Centre nternational de la Traduction Littéraire à Arles, à la Villa Waldberta de Munich, au Hessisches Liiteraturbüro de Francfort, ainsi quu'à l'Internationlal Arts Center de Banff (Canada).
Editions Mollat, Bordeaux, 1997
L'un des premiers textes de Moritz Rinke. Né de la découverte des effetd personnels de la Diva et d'une expérience en maison de retraite. Drôle et triste à la fois. Un monologue de la grande Dietrich vieillissante, à Paris, clouée dans son lit. Seule avec son majordome, Marlène se refait le film, revoit sa vie d'artiste, mais elle en dit long sur la fin de vie, pour chacun pathétique. Un texte poignant, créé à Bordeaux par le Groupe 33, unanimement salué par la critique.
Editions William Blake, Bordeaux, 1999
Titus, le poète, s'est fait l'ami du Prince, il a servi sa gloire et celle de l'Etat. Abandonné, broyé par les rouages du pouvoir, il monologue devant sa fille, prostituée, victime de son échec. Qu'est-il désormais : un poète vaniteux, un histrion, ou bien un grand poète vieillissant ? Tatar Titus s'enracine dans la pièce de Shakespeare " Titus Andronicus ". Affrontement dramatique de l'art et du pouvoir, la pièce d'Ostermaier " charge la langue de sorte qu'elle conserve l'équilibre entre la couleur de cette période et la circulation d'éléments de perception de notre époque " (Klaus Völker).
Theaterbibliothek, Goethe Institut, Munich, 2000
Ils sont de plus en plus nombreux à envahir les plages et criques de Bodrum à Bali, à séjourner TTC dans les stations de Bulgarie ou des Canaries. Ce sont "les touristes", ceux qui aiment parfois évoluer comme en pays conquis, qui fuient, en couples ou en recherches célibataires leur train train quotidiien. Au bout du monde, le voyage commence toujours bien, mais il finit aussi souvent très mal... Une comédie "grinçante" qui nous laisse, comme qui dirait, sur un certain malaise!
(+) non disponible à la vente sur l'Internet, consultable au Goethe Institut
Théâtre complet, volume VII, Editions Théâtrales, Paris 2001
Dernier tome du théâtre complet de F. Wedekind, né à Hanovre à la fin du XIXème siècle. Une vie "agitée" et engagée dans la turbulence des élans démocratiques de la très conservatrice Allemagne d'alors.
Des oeuvres inédites de l'un des auteurs les plus révolutionnaires de son époque, qui s'attache aux non-dits et tabous de la bonne société.
Samson, ou honte et jalousie - Bismarck Qui de nulle peur n'a peur - Héraclès